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Teneur
Jorge Azcón a présenté le Plan Pyrénées à Panticosa
La première phase du Plan Pyrénées prévoit un investissement de 75 millions d'euros et commencera à être mise en œuvre en 2024.
Le président du gouvernement d'Aragon, Jorge Azcón, a présenté ce lundi à Panticosa (Huesca) les grandes lignes du Plan Pyrénées, un projet de revitalisation sociale et économique des vallées des quatre régions les plus septentrionales de l'Aragon. La première phase implique un investissement de 75 millions d'euros et commencera à être mise en œuvre en 2024.
Le chef du gouvernement régional, accompagné du ministre des Finances, Roberto Bermúdez de Castro, et du ministre de l'Environnement et du Tourisme, Manuel Blasco, a expliqué l'initiative au président de la Diputación Foral de Huesca, Isaac Claver, et aux maires de la région.
L'ensemble du projet s'élèvera à 250 millions d'euros, s'étalera sur les huit prochaines années et sera réalisé avec la participation de l'État.
Le Plan Pyrénées développera différents projets de différentes tailles. Quatre d'entre eux, un par vallée, sont considérés comme "singuliers". Jorge Azcón a expliqué que :
"Aujourd'hui est sans aucun doute un jour de bonnes nouvelles pour les Pyrénées aragonaises, et ce pour deux raisons fondamentales.
D'une part, les travaux en cours d'exécution, cofinancés par des fonds européens dans le cadre des Plans extraordinaires de durabilité touristique, vont être réalisés grâce aux négociations menées ces dernières semaines entre le gouvernement d'Aragon et le ministère du Tourisme.
Ces travaux sont très nécessaires pour nos stations de ski et vont être réalisés grâce à la réaffectation des fonds européens qui devaient financer la connexion du Canal Roya et la route de Castanesa".
"La deuxième raison est que, avec l'exécution de ces fonds européens et la contribution de nos propres postes budgétaires, le Plan Pyrénées n'est plus un projet mais une réalité qui commence avec l'approbation prochaine du budget régional pour 2024".
Grâce à la réaffectation de ces fonds européens, M. Azcón a expliqué qu'il sera possible de garantir l'exécution de quelque 53,5 millions d'euros dans des projets aussi nécessaires que le téléphérique de Benasque, la liaison Astún-Candanchú et la mise en œuvre de projets visant à stimuler le tourisme dans les vallées pyrénéennes.
Jorge Azcón s'est rendu à Panticosa pour expliquer le Plan Pyrénées.
En outre, comme l'a expliqué M. Azcón, le budget 2024 comprendra deux postes importants dotés de fonds propres pour le Plan Pyrénées.
L'un d'entre eux s'élève à deux millions d'euros pour commencer la route de Castanesa, ce qui ajoutera 16 millions d'euros supplémentaires pour achever les travaux au cours des exercices budgétaires ultérieurs. Et un autre de 4,2 millions d'euros pour construire la piste de luge de montagne tant attendue à Panticosa.
Au total, environ 75 millions d'euros pour lancer les premières actions neige et tourisme du Plan Pyrénées. Un plan qui comprendra des investissements supplémentaires dans les domaines de la santé, de l'agriculture, de l'éducation et des communications.
"Cet impact global est, en somme, l'objectif ultime du Plan Pyrénées. Il s'agit de faire des Pyrénées une force motrice pour le développement de la province de Huesca et de toute la Communauté autonome".
Jorge Azcón s'est promené à Panticosa, où sera construite la piste de luge de montagne.
Pour le président du gouvernement d'Aragon, ce plan envisage une action globale dans tous les secteurs, une action respectueuse de l'environnement et une gestion efficace des ressources.
"Le tourisme sera l'un des axes principaux, non seulement le secteur de la neige, mais aussi les loisirs de montagne, le sport et le tourisme de nature.
Mais le Plan Pyrénées, a ajouté M. Azcón, est beaucoup plus ambitieux et les actions à mettre en œuvre au cours des huit prochaines années porteront également sur l'agriculture et l'élevage, le patrimoine culturel, l'éducation, la santé et les services sociaux.
"Il est nécessaire de fixer la population et d'attirer de nouvelles personnes à qui l'on offre la possibilité de développer leurs projets de vie dans ces régions et dans ces vallées, car le développement des Pyrénées est le développement de tout l'Aragon".
La salle de réunion de Panticosa lors de la rencontre avec Jorge Azcón
L'un des principaux projets est l'accès à Cerler via Castenesa par la route de Montanuy. Pour le gouvernement d'Aragon, il est prioritaire que la station de ski de Benasque dispose d'une double entrée, l'une d'entre elles provenant de la municipalité de Montanuy par la route N-230.
Le gouvernement d'Aragon, avec ses propres fonds, réalisera le projet par le biais d'une convention pluriannuelle qui atteindra 18 millions d'euros et qui dispose de 2 millions d'euros pour ce premier exercice financier. De cette façon, on résoudra le besoin d'une deuxième entrée dans la municipalité de Cerler et on renforcera la dynamisation de la zone et des 17 centres urbains qui composent Montanuy et, par conséquent, la réduction saisonnière du tourisme dans la zone.
En ce qui concerne la liaison par téléphérique entre Benasque et Cerler, l'augmentation du nombre de skieurs, l'augmentation de la population de Cerler et de Benasque, la plus grande taille des véhicules actuels et les contraintes d'utilisation du téléphérique de Cerler ont conduit à la création d'une nouvelle liaison par téléphérique entre Benasque et Cerler.L'augmentation du nombre de skieurs, l'augmentation de la population tant à Cerler qu'à Benasque, l'augmentation de la taille des véhicules actuels et les conditions constructives de la route rendent le transit difficile, voire dangereux, les jours de forte affluence et en cas de conditions météorologiques défavorables.
Selon l'exécutif régional, un système de transport par câble, en l'occurrence une télécabine, permettra de relier Benasque à la station de ski de Cerler, réduisant ainsi le trafic routier et augmentant en outre sa valeur touristique en dehors des saisons hivernales.
Outre les 16 millions d'euros prévus pour les travaux, 1,5 million d'euros supplémentaires seront nécessaires pour construire une paroi moulée sur le site, comme l'indique un récent rapport de la Confédération hydrographique de l'Èbre (CHE). Ce montant sera également pris en charge par le gouvernement d'Aragon.
Le projet de télécabine Astún-Candanchú disposait déjà de 11 millions d'euros (8 millions provenant de fonds européens et 3 millions de la Diputación Foral de Huesca), auxquels il faut ajouter 2 millions provenant de la redistribution des fonds accordés à la mairie de Montanuy. A cela s'ajouteront 13 millions d'euros de fonds propres dans le budget 2025 pour compléter le budget total des travaux de 26 millions d'euros.
La liaison se fera au moyen de deux remontées mécaniques, uniquement pour le transport vers un autre point (sans domaine skiable) et dans les deux sens. Concrètement, il s'agit d'un téléphérique de 10 personnes reliant Candanchú à la station de retour du télésiège des Pastores à Astún (et vice versa) et d'un télésiège à pinces fixes de pour 4 personnes qui reliera Candanchú à la station motrice du téléphérique, bien qu'il puisse être remplacé par un tapis roulant couvert.
La piste de luge de montagne de Panticosa est le premier projet singulier des quatre prévus par le Plan Pyrénées. D'une part, elle donnera un élan important à la vallée grâce à la désaisonnalisation de l'activité touristique habituelle de la zone, actuellement très axée sur la pratique des sports d'hiver.
D'autre part, il complétera l'infrastructure sportive existante dans la région, car il peut être utilisé en hiver et avec de la neige. Il fonctionne par gravité, en profitant des pistes de ski naturelles de la montagne, et la partie la plus haute sera accessible par l'un des téléskis existants.
Il se compose de différents véhicules qui descendent guidés et sécurisés sur un système de rails, dans le cas du projet Panticosa, un système de monorail, dont le tracé dépend du terrain. L'utilisateur peut contrôler à tout moment la vitesse de descente à l'aide d'un frein sur le véhicule, en l'adaptant à son goût.
Parmi les principales caractéristiques du système, citons sa sécurité, sa facilité d'adaptation au terrain et sa modification ultérieure pour ajouter de nouveaux tronçons de parcours si le terrain le permet, sa simplicité de montage et de démontage et le faible coût de son entretien.
De même, le projet ne nécessite pas l'utilisation d'énergie grâce à son fonctionnement par gravité, il ne produit pas de déchets et son niveau de bruit est minime, en plus d'être adapté à tous les âges et compatible avec d'autres activités.
La première phase du Plan Pyrénées est dotée d'un budget de 75 millions d'euros.
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